RIFF guitare de HEROES

partition guitare heroes david bowie

Pour commencer, voici une leçon de guitare électrique sur la façon de jouer “Heroes” de David Bowie.
C’est une chanson culte de David Bowie, et probablement le morceau le plus aimé qu’il ait jamais enregistré.
La chanson a été instrumentale pendant longtemps, le chant et les paroles ayant été ajoutés plus tard. Les musiciens de cette chanson ont créé des parties incroyables. Les parties de guitare rythmique de Carlos Alomar sont excellentes, et la partie obsédante de guitare/synthé de Robert Fripp est incroyable. “Heroes” a été écrit quelques semaines avant que Fripp ne vienne. La piste d’accompagnement à été enregistrée en premier. C’est l’une des rares fois où David Bowie a joué du piano en direct. Eno était dans la salle de contrôle. Il n’y avait pas encore de paroles.
A ce stade ça pouvait être un couplet, ça pourrait être un refrain et à ce moment-là, on devait faire le travail de guitare.
Fripp n’était disponible qu’un week-end. Il est donc venu à Berlin, a apporté sa guitare, sans amplificateur !
Il a enregistré sa guitare dans le studio. N’ayant aucun ampli avec lui, Robert Fripp se branche en direct dans la console tout en poussant les moniteurs du studio afin d’obtenir un effet de Larsen. Ils devaient jouer le morceau très fort parce Fripp se fiait au moniteurs du studio. D’ou le Larsen continu ! C’était donc assourdissant de travailler avec lui.

Partition guitare heroes david bowie : comment jouer les notes longues de Heroes ?

Tout le monde pense que le sustain obtenu sur la guitare de heroes est un e-bow. En fait ce n’était pas un ebow, c’était juste le Larsen ou feedback de Fripp qui jouait ce magnifique motif au son interminable. Fripp a enregistré une seconde fois sans entendre la première. C’était un peu plus cohérent, mais ça n’allait toujours pas, et il a dit : ” Laisse-moi le refaire. Donne-moi juste une autre piste. Je vais le refaire.”
Ils ont mis en sourdine les deux premières pistes et il a fait une troisième passe, qui était vraiment super.
Et puis ils ont eu l’idée de mettre toutes les pistes ensemble !
En utilisant beaucoup de volume, le guitariste a mesuré différentes distances par rapport à l’amplificateur, indiquant les points où certaines notes étaient renvoyées. En s’appuyant sur la méthode éprouvée de Fripp et Eno, qui consiste à traiter le signal de la guitare à l’aide d’un synthétiseur, l’équipe a composé trois pistes au son distinctif, pleines de tonalités et de hauteurs changeantes. Et lorsqu’elles sont superposées, la bonne vieille magie du studio entre en jeu : elles s’assemblent parfaitement, donnant à la chanson une identité unique.
Pour la tournée de « Heroes », c’est un violoniste équipé d’un violon électrique qui assure la performance. Mais pour la suite, c’est le fameux gadget va permettre de résoudre le problème : l’E-Bow. Ce petit appareil est capable de créer un champ magnétique au-dessus du micro de la guitare et d’exciter la corde de façon quasi-infinie.

Partition guitare heroes David bowie : pour la petite histoire

Il y a beaucoup de choses qui se passent sur l’enregistrement original, c’est vraiment incroyable.
L’ingénieur du son de l’époque parle des techniques qu’ils ont utilisé : “À ce stade, j’ai suggéré d’utiliser la pièce pour sa voix et d’abandonner la méthode conventionnelle consistant à chanter dans un seul microphone. Il a accepté, et j’ai donc installé trois microphones. Il ne nous restait que deux ou trois pistes, et j’avais besoin de l’un d’eux pour les chœurs. Je ne pouvais même pas rebondir vers le bas, et nous nous sommes donc trompés. Par conséquent, même si, dans l’idéal, j’aurais aimé mettre chaque micro sur une piste séparée – ce qui nous aurait permis de capter l’ensemble de la pièce lorsqu’il chantait fort, et juste ce micro devant son visage lorsqu’il chantait doucement – j’ai mis des portes sur les micros deux et trois. Le micro numéro un était devant lui avec une compression assez forte, car je savais à l’avance qu’il allait vraiment crier, et tout a été enregistré sur une seule piste. C’était un enregistrement à l’improviste, et Bowie était ravi à l’idée que je veuille faire quelque chose d’unique. Il adore tout ce qui est différent et auquel personne n’a encore pensé, et je me suis dit : “Faisons-le en direct”, parce que c’est un grand chanteur et qu’il pourra toujours le rechanter si je fais une erreur. C’est le luxe de travailler avec lui : il est toujours bon quand il chante. Il est au diapason, il est passionné et il offre à chaque fois une performance digne d’une arène.
Le micro numéro un était un U47 à valve, et avec les deux autres sur les barrières, j’ai fait en sorte que le numéro deux, un 87 placé à environ 15 pieds de lui, se déclenche à un certain niveau, tandis que le troisième micro, un autre 87 qui se trouvait à l’autre bout de la pièce, ne s’ouvrait que lorsqu’il chantait vraiment fort. Cette réverbération sur sa voix est donc la pièce elle-même, rien d’artificiel, et c’est sa voix qui déclenche les portes. Ce qui est vraiment génial, c’est que le son des deux premiers couplets est vraiment intime. On ne dirait pas encore une grande pièce, on dirait que quelqu’un chante à environ 30 cm de votre oreille. L’idée a fonctionné, et ce que vous entendez sur le disque est probablement la troisième prise. On ne voulait pas aller au-delà. Il était très énervé à ce moment-là et je peux vous dire qu’il le ressentait. C’était une chanson assez émouvante à chanter pour lui, il a longuement délibéré sur ces paroles, et il était prêt à y aller, rien ne le retenait. Nous avons probablement ajouté quelques éléments, mais il s’agit d’une prise complète, à l’exception de quelques notes qu’il a refaites.